Point de vue NYC la nuit

Par Hélène Lebon


Mise à jour: Ça y est, notre carte postale en format vidéo sur NYC est sortie! J’espère que vous aurez autant de plaisir à la regarder que nous à la faire et que comme moi, vous terminerez le visionnement avec cette irrépressible envie d’y aller... Les détails de nos bonnes adresses et petits conseils sont à retrouver dans l’article ci-dessous!

https://youtu.be/-1hI00XSAlU

La ville qui ne dort jamais pose à toute heure et c’est ce que j’aime de New York. J’aime aussi retrouver chaque fois que j’y vais ses clichés rassurants, ses gratte-ciels immenses et ses taxis jaunes, et jouer dans ma tête un beat urbain qui me donne l’impression d’être une habituée chaque fois que j’y retourne. Mais cette fois-ci, j’y suis allée avec l’envie, le but et la mission de la faire découvrir et de la partager avec des passionnés de photos, d’esthétique et de belles choses. Voici donc quelques adresses et bons coins à faire en 48h pour l’apprécier à la hauteur de fil Instagram, d’instantanés et d’espérance.

Après la route qui se déroule comme long ruban d’asphalte depuis Montréal - on a aimé les back roads qui font faire un détour d’une quarantaine de minutes mais ô combien plus sympas, le Bronx. On ne s’y arrête que le temps de le dire et de prendre un café à emporter. Puis Manhattan, et enfin, Brooklyn. Des différents hébergements qu’on y a testé à New York, je recommande le Hoxton. Honnêtement, j’aime cette chaîne (nope, pas sponsorisée, mais quand ils veulent je me dévoue pour tous les tester!). Leur établissement de Brooklyn est juste parfait, pensez à l’extra pour la vue sur la skyline de Manhattan, et pour le reste, vivez votre hôtel. Je veux dire, les barmaids sont dignes des meilleurs concierges et font parfaitement les cocktails, on y mange bien, la déco est impeccable et surtout, les employés ont tous c’est excellent équilibre entre le côté amical et professionnel qui vous fait sentir spécial mais en même temps faire partie de la clique. Les chambres ne sont pas très spacieuses, mais le lit est un nuage et la salle de bain un petit bijou avec des produits haut de gamme que ma peau adore.

Jour 1 : Brooklyn vole la vedette

Le Hoxton et Williamsburg, dormir bien situé c’est gage de beaux clichés dès le lever

Toujours bien situés, les Hoxton s’implantent dans des quartiers en pleine gentrification, des quartiers d’artistes, de petites boutiques et de cafés hipsters. Dans notre cas, Williamsburg est en lui même est une destination. Et si j’aime certains passages incontournables de Manhattan, honnêtement, prenez-en plein les yeux ici. Une fois un petit café avalé dans le hall-salon, direction le Brooklyn Bridge, pour le lever du soleil. Ce passage suspendu entre l’île et la banlieue de presque 2 km est un endroit parfait pour observer la skyline de Manhattan et embrasser du regard jusqu’à la Statue de la liberté. Mon conseil? Allez-y au lever du jour pour deux raisons. La lumière d’abord, la foule ensuite.

Le Brooklyn Bridge, oui, mais suspendu aux premières heures du jour

Dans la douceur rosée de l’aube, les immeubles et les ombres se découpent formidablement bien. Au tendre du petit jour vient trancher le sombre des silhouettes bâties. Le rendu n’en est que meilleur et dans mon coeur d’enfant le spectacle capté par mon objectif photo vaut tous les petits yeux et les réveils qui piquent. Il y a une sorte d’intimité que NYC affiche le matin et qu’on ne retrouve pas facilement le reste de la journée. Mais le matin aussi, si le trafic des voitures est dense, celui des piétons l’est bien moins et honnêtement ça fait une vraie différence. Pour laisser aller sa créativité, réaliser son meilleur cadrage, optimiser sa composition, moins la foule est là, mieux c’est et ce pont est vraiment très occupé de jour!

Bon à savoir: Il y a deux accès piétonniers pour monter sur le pont depuis Dumbo (côté Brooklyn).

Beau et bon, le Butler pour manger avec les yeux et la bouche!

Cette fois-ci, on n’a pas traversé le pont. À la moitié, on a fait demi-tour puis on est allé se réchauffer au Butler café que j’avais repéré sur Instagram. Petite minute d’humilité, je m’étais prise d’affection pour la jolie porte rose. Mais il y a plusieurs succursales et celle de la porte rose est en fait un simple comptoir à emporter dans le salon de barbier Fellow. Bon, à ma décharge, la photo de la porte rose est parfaite et le gars derrière le comptoir fait honnêtement un des meilleurs lattes que j’ai goûté de toute ma vie, for real. Comme on avait faim, on est quand même allé au Butler au pied du Williamsburg bridge. Là aussi, formidable café, croissant et toast à l’avocat, et des petites fleurs fraîches sur les jolies tables dorées. Parfait pour des beaux portraits dans un univers sobre mais élégant et le soleil tombe parfaitement dans les grandes vitres vers 11h.

Bon à savoir: : J’ai acheté du café du Butler, parce que 1) c’est notre petite manie à chaque destination et un souvenir toujours sympa à ramener et 2) Le mélange « Custom blend » du Butler vaut vraiment la peine. Bon, d’accord, j’ai aussi acheté leur petite tasse Thermos Frank Green (rose évidemment) avec leur nom dessus.

Les murales, cet art de rue qui rend si bien en cliché

Williamsburg est honnêtement une mine d’or pour les photos et le shopping avec des petites boutiques soignées et des artistes locaux qui s’exposent. Il y en a pour toutes les bourses et vous pouvez vraiment trouver des petites merveilles. La rue Bedford et alentours est toute indiquée. Jolies devantures, belles façades, chaque fois que j’y vais, je tombe un peu plus en amour avec le coin.

Ensuite, nous sommes partis à la recherche de belles murales et Brooklyn a justement cette urbanité artistique profondément incarnée dans ses briques. Si on peut se fier au hasard pour trouver des joyaux illustrés, le Bushwick Collective propose une carte ou organise des tours que vous pouvez suivre. Dans le coin de Jefferson Street Station dès la sortie de métro, on a l’impression de débarquer dans une galerie à ciel ouvert. Portrait de Biggie, rose façon néon, name it! C’est le festival du spray comme des couleurs. Et s’il y a une chose qui me fascine c’est l’état de ces œuvres. Elles sont rarement barbouillées, abîmées. Ça se passe sur la porte à côté les gribouillons. Et je trouve ce respect fantastique. Avec mon objectif, j’aime la palette des formes, des échelles, comme un nuancier dont je choisis l’angle de vue.

Bon à savoir: Pour capter l’essence et la richesse de la diversité des œuvres, mon conseil c’est de mettre un sujet qui revient. Je suis comme ça ressortie sur quelques clichés avec mon « uniforme » bonnet orange-sac blanc-manteau marine.

Pour dîner, on a suivi une recommandation locale: Paulie Gee’s, sur Greenpoint Avenue.

On n’a pas trop aimé l’odeur en arrivant mais honnêtement le resto était plein, donc on est entré. Et comme de fait, la pizza est bonne et il y a de belles options meat lovers, végé ou vegans. Le propriétaire est venu saluer ses clients, vraiment très sympa! Ce qu’on a aimé aussi c’est que Greenpoint offre un beau point de vue sur Manhattan en bord de l’eau et toujours des belles murales. On a craqué pour une petite boutique pas très loin sur Franklin Street, spécialisée en vin et alcools forts (Duke's Liquor Box) qui propose notamment un excellent choix de whisky locaux (une autre passion-souvenir quand on voyage), de Brooklyn ou des environs!

Jour 2: Direction Manhattan!

Soho et Fotografiska, l’essence new-yorkaise différente

On débarque à Soho comme dans un village en pleine ville, un peu d’Angleterre au coeur de New York, on débarque à Soho comme nulle part ailleurs ici. Si ce n’est pas votre première fois à NYC et que vous préférez voir autre chose que les incontournables touristiques, c’est là que ça se passe. Je recommande aussi un petit tour chez Soho News International sur Prince Street, pour sa collection exceptionnelle de belles revues sur l’art, la photo, le design, etc. Le temps de remonter les rues, jusqu’à Park Avenue South et là, Fotografiska ouvert depuis début 2020 vous attend. La maison de la photo suédoise offre cette antenne new-yorkaise et c’est un vrai plus pour Big Apple et les passionné(e)s de photos et d’actualité.

Ippudo, royaume des ramens.

S’il faut attendre, honnêtement mettez votre nom sur la liste, et attendez. Recommandé par notre barmaid du Hoxton, on est allé les yeux fermés dans cette destination bien côtée et je n’ai pas été déçue. Évidemment, on crie votre nom pour vous souhaiter la bienvenue selon la tradition et ensuite... c’est parti! Des entrées aux ramens, tout était bon. On était assis façon izakaya en U, vue sur la cuisine, avec des serveurs vraiment gentils. On s’est sentis un instant faire un 48h au Japon, mais ça c’est un autre voyage! Jolis norens, beaux plats, belles photos, bon coup de baguettes. En sortant du Ippudo Westside, pourquoi ne pas faire un détour vers Central Park et la 5ème avenue puis à la faveur d’un métro ou de Uber, direction Color Factory.

Color Factory, un royaume fantastique comme un tube d’acrylique

Laissez votre manteau, sortez votre appareil photo. Et aussi votre âme d’enfant, votre créativité et tout le fun que vous pouvez. Color Factory propose (et réussit à mon avis) ce que le bus magique nous offrait (oui, oui je suis de cette génération): entrer dans un univers auquel on ne fait pas attention, ou qui n’est pas à notre échelle. D’une pièce à l’autre, d’une activité à l’autre, on navigue entre le monde d’Alice chez le chapelier et la palette de Picasso, avec des camaïeux, des lumières et des parcours ludiques. Plongez dans la piscine à balles. Tournez sur le tourniquet des couleur avec le Boomerang qui vous immortalise et recevez les photos à chaque étapes directement dans votre mail, bref. Oubliez votre adultitude un instant, vivez le moment et cette « colortherapy » pleinement.

Bon à savoir: Il faut acheter son billet en ligne mais vous pouvez le faire sur place, les séances sont toutes les 15mn, Même si ce système semble contraignant, il permet vraiment de réguler le flot des visiteurs et on peut profiter pleinement des installations!

Le dernier soir des grandes lumières

La journée s’achève bientôt, direction le Vessel dans le coin de Chelsea. Si vous avez le temps, le Chelsea market est tout indiqué pour ses boutiques, stands de (bonne) bouffe et petits souvenirs sympas et locaux. Pour le Vessel, une nouvelle structure montée sur le Hudson Yards et ouverte au public en mars 2019, c’est en fait une construction futuriste d’escaliers à parcourir et qui selon moi, vaut le détour pour son architecture de cône alvéolé qui offre des angles de photos très particuliers. Il parait aussi que c’est beau depuis le Vessel, mais je mentirais si je disais que je l’ai vérifié personnellement.

Bon à savoir et minute d’humilité: L’attraction est gratuite mais il faut réserver des tickets pour une certaine plage horaire. Pour garder une organisation flexible, j’avais acheté des billets à 10$ US qui vous donnent l’avantage de pouvoir arriver n’importe quand. À condition que la structure soit ouverte et ils ont des horaires d’hiver et d’été différents ce que je n’avais pas vérifié donc on est arrivé 15mn... après la fermeture.

Finalement, Time Square. Honnêtement c’est toujours aussi saisissant. Peu importe si on l’a déjà vu, cette attaque visuelle, lumineuse, démesurée, c’est vraiment quelque chose pour les yeux et l’objectif.

Voilà qui termine nos 48h spécial photo à New York. Il nous reste encore beaucoup de belles places à parcourir là-bas bien sûr, alors ce sera l’occasion d’y revenir. En attendant, si vous avez des bons plans ou des bonnes adresses ou faire des jolies photos de la Grosse Pomme, n’hésitez pas à les partager en commentaire!

janvier 23, 2020 — Hélène Lebon

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