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Par Marlène Lefebvre

Depuis toute jeune, je suis quelqu’un de drôle. Oui, je le reconnais moi-même, je suis une sacrée comique. Mais ne vous méprenez pas, je n’ai pas de nez rouge et de “pouêt” sur la poche de ma chemise, disons juste que je sais faire rire les gens autour de moi, et rire de moi-même.

Mais comment ne pas se décrédibiliser lorsque l’on écrit, être pris au sérieux quand le sujet l’impose? Eh bien, il faut réussir à jauger nos propos devant nos lecteurs, peser ce que l’on peut dire à tel ou tel moment, et savoir ne rien dire à un autre.

L’autre jour, une amie me disait “à force de te parler, je commence à avoir ton humour et les gens me regardent bizarrement.” Eh bien, oui, copine, tu ne peux pas rire de tout avec tout le monde, ou alors pas de la même façon en tout cas.

Pour ma part, si le sujet sur lequel j’écris est léger, je n’ai pas de difficultés à rédiger comme je parle, spontanément, et donc à poser un texte qui pourrait avoir de rigolos traits, tout en restant grammaticalement correct. Par contre, évidemment, si c’est un sujet qui ne porte pas à rire, ou peut être avec lequel je suis mal à l’aise, je vais écrire, sans sortir de ce personnage, afin que mon “public” reconnaisse ma patte: une toute petite blague en introduction, ou une plus belle en conclusion, mais un sujet qui reste plus sérieux.

Aussi, puisque je n’écris pas pour un journal politique ou une revue de médecine, je peux me permettre de rester moi-même à l’écrit comme dans la vie, ce qui est je l’avoue un gros plus. Dans tous les cas, sans jouer à faire le clown dans tous mes textes, j'espère que la personne qui me lit sait reconnaître mon écriture, sait que c’est moi et pas ma collègue derrière ce pavé de mots...

On a tous notre façon d’écrire, notre vocabulaire ou nos tocs linguistiques alors… disons que si ça plaît, tant mieux et sinon…

novembre 24, 2020 — Marlène Lefebvre

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