Aïe! J’écris sur mes proches (2/3)

Par Hélène Lebon

Quand j’ai décidé d’écrire l’épisode du «Love y Amor» sur comment j’étais tombée en amour avec l’histoire d’amour de mes grands-parents, je faisais face à trois enjeux. Et si vous écrivez sur vous ou vos proches, alors vous aussi, vous risquez d’y être confronté(e). Voici le second défi et comment le surmonter.

S'appuyer sur des (bons) tiers

Ma maman est un peu la gardienne archiviste de la famille, elle a donc pu m’envoyer la copie d’une lettre de Mamie et Papi (quelle joie indiscrète!) et me raconter ce qu’elle savait. J’ai étoffé mon récit en me basant sur ce qu’elle m’a dit. C’est un tiers, témoin indirect et partie prenante de l’histoire. Bah oui, elle n’était pas là non plus quand ils sont tombés amoureux; c’est la 7e de 9 enfants. Autant de filtres, de lectures, d’interprétations, dont il faut avoir conscience, car vous signez avec la parole de quelqu’un d’autre. Je l’ai choisie parce que j’en suis proche, mais aussi parce que je lui fais confiance. Je sais qu’elle fera de son mieux et que je peux prendre sa version comme pièce de mon puzzle. Mais ce n’est qu’une partie!

Mon conseil : appropriez-vous votre version

C’est votre histoire à VOUS. C’est VOUS qui prenez le temps, l’énergie, le travail de l’écrire, alors mettez-y de vous, c’est autant d’indiscutable. Personne ne peut vous enlever VOS ressentis, VOTRE expérience. Vous n’écrivez pas l’Histoire, mais VOTRE histoire. Certains de mes cousins se sont retrouvés dans ma description très empirique des câlins de Mamie, certains ont dit qu’ils avaient d’autres souvenirs de nos grands-parents. Pour le reste, tout le monde s’est rappelé ou a appris comment ils sont tombés amoureux - merci maman pour le témoignage et les supports - et combien j’aime cet amour, ça c’est indiscutable. Se constituer des piliers, des ancrages, c’est essentiel. C’est vous l’auteur(e)!

novembre 17, 2020 — Hélène Lebon

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