Un avenir incertain

Par Joanna Gence

J’aime bien planifier ma vie à l’avance. J’aime bien être préparée et savoir ce qui m’attend. Quand j’avais 18 ans, je me rappelle que j’avais planifié ma vie sur 5 ans... Oui, j’avoue que j'étais un peu dans l’excès, mais ça vous donne un indice sur le genre de personne que je suis.

Mais en ce moment, impossible de planifier quoi que ce soit! Avec mon amie, on avait l’intention d’aller explorer la campagne anglaise cet été, et cette année, mon but était aussi de visiter le plus de villes possibles en Angleterre pour décider là où j’aimerais m’installer plus tard. Sans compter que je voulais également rentrer chez moi pour passer du temps avec ma famille...

Le problème, c’est que maintenant, impossible de savoir ce qui sera possible ou pas pour le reste de l’année. On vit au jour le jour, mais on vit enfermé ou alors avec des contraintes. Bien sûr, il y a pire comme situation, mais c’est difficile d’être dans la vingtaine et de devoir construire son avenir si on ne sait pas ce qu’on peut construire dans ce contexte.

La mini crise existentielle que je vis vient aussi du fait que, récemment, j’ai réalisé que le temps passe et que je ne suis pas avec mes parents qui vieillissent, et plus les années défilent, plus j’ai l’impression qu’ils auront besoin de moi. De savoir qu’ils n’ont peut-être personne sur qui compter en cas de problème, ça me tourmente un peu, je dois l’avouer. Je sais qu’on doit vivre pour soi, mais quand ce genre de facteurs font partis de l’équation, qu’est-ce qu’on est censé faire?

Je pense qu’à un moment ou un autre, chaque enfant qui grandit est confronté à la réalité que ses parents ne sont pas éternels.

Personnellement, je pense que pour moi, la situation presque parfaite serait de partager mon année en deux: vivre à la Réunion pendant quelques mois et passer le reste de mon année autre part, là où j’aurai décidé de vivre. Mon amie Julia me parlait récemment d’une connaissance qu’elle s’est faite lors de son voyage au Portugal et j’ai trouvé le plan de vie de cette personne parfait! Cette fille travaillait en Russie mais en hiver, elle venait toujours passer quelques mois à Porto et elle partageait son année comme ça puisqu’elle pouvait se permettre de travailler à distance. J’ai l’impression qu’avec la situation actuelle, on va de plus en plus être amené à travailler de chez soi. Travailler à la maison, ça a ses bons points et je sais que c’est quelque chose que je peux faire (puisque je le fais déjà!) même s’il y a des limites et des inconvénients qui me pèsent un peu alors forcément, je suis séduite par ce plan de vie en ce moment!

Bon bien sûr, il y a aussi le problème de se construire une vie stable avec son entourage, mais ça, c’est une réflexion pour une autre fois!

mai 29, 2020 — Joanna Gence

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