Love y Amor - L’origine

Par Hélène Lebon


On se connaît depuis 3 ans, on est mariés depuis trois mois, on se prend parfois la tête mais surtout, on s’est pris le coeur et plu l’esprit, et ensemble, on se bâtit notre petite vie autour de notre compagnie et de nos valeurs.

Mario et moi, on est un peu intenses, pas mal dernière minute mais surtout, on a une capacité d’adaptation aussi vive que notre soif de vivre. Pour des raisons différentes et des parcours pourtant aux antipodes, on se rejoint sur le plaisir d’apprendre et de connaître, la joie de rassembler et le désir de changer le monde. Avec des idéaux gros de même, on se souffle dans les voiles chaque matin!

Le coup de foudre

J’étais avec quelqu’un, il venait de sortir d’une relation compliquée. Il pensait que j’avais au moins 55 ans parce que sa marraine qui partage mon prénom en a 75 et que mon email soigné l’a conforté dans cette pensée. Moi je ne me faisais pas d’idée, j’étais dans le tourbillon de mon retour au Canada, finaliser mes affaires, commencer une nouvelle job, poser un peu mes valises, retrouver ma ville. C’est à peine si le générique de Super Mario m’a joué entre les deux oreilles.

Mais si on ne s’attendait pas, on s’est vu. Comme ça. À en oublier les autres, le travail, le meeting, les plats dans nos assiettes. Bonjour, bonjour, boom. Comme ça, tout bonnement, pas le temps de dire ouf! Pas le temps de dire non.

On a joué cartes sur table, et j’ai emménagé avec mon petit Ila chez Mario et ses enfants environ 3 semaines plus tard. J’ai quitté Montréal pour la Rive-Sud et depuis, on ne s’est plus quitté. Je pense qu’en tout, on a dû être séparés 3 ou 4 semaines.

Le coup de coeur

Chemin faisant, à mesure de s’apprivoiser, de s’aimer, de se découvrir, on était contents de voir qu’on était d’autant plus amoureux. Rien n’est jamais ni simple, ni donné, ni allant de soi, surtout dans un couple multiculturel. Mais on a fait notre petit bonhomme de chemin. Et Mario a voulu rencontrer mes parents pour leur demander ma main. Je ne sais plus comment ce projet un peu fou de se marier est apparu et qu’on a décidé de se fiancer. Toujours est-il qu’en août 2017, on a profité du départ de son fils pour la Suisse pour l’accompagner là-bas et passer un peu de temps en Europe.

À mes parents émus, s’en est suivi les quelques jours de notre premier grand voyage ensemble, à parcourir ma région d’origine, puis une journée à Paris avant de filer dans le TGV pour Amsterdam. C’est dans le charmant quartier de notre hôtel, le Hoxton, que l’on s’éprend de la ville. L’idée est lancée, un jour, un 5@7 avec des amis, sur notre bateau, ici. En attendant, au cœur de la classe et du savoir-vivre hollandais, des petites rues improbables et des jolies boutiques, au détour de bâtisses déjà vieilles, on s’est aimé encore encore. C’est là qu’on s’est fiancé, Amsterdam. Avec ma jolie bague en bois et nos pierres de naissance, fabriquée sur mesure et presque en cachette par Mario.

Le coup d’éclat

La vie suit son court. On rentre à Montréal, quelques mois plus tard je quitte ma job et me lance dans Lebon Trait d’union. Mario laissera aussi son emploi pour venir me prêter main forte et ensemble, on bâtit notre compagnie. Puis finalement, on se marie! Après presque deux ans à mille à l’heure et une traversée du Canada en VR, on s’est décidé. Je voulais un mariage d’automne. Mario regarde les fins de semaine d’octobre et souligne le 19. Alors qu’il en parle au téléphone à sa mère, elle se souvient que c’est l’anniversaire du décès de son père qu’il a perdu à 4 ans. Mario raccroche, il aime l’idée de ce clin d’œil. Du cadre aimanté qui retient plusieurs clichés sur le frigo, une photo tombe à ses pieds, c’est le portrait de son père. On appelle mes parents, la date est fixée, il reste alors un peu plus de trois mois.

Pourquoi se marier? Je dirais, maintenant qu’on est passé à travers le processus et le jour J, que ça change des choses. D’abord, ça oblige à se rappeler pourquoi on a choisi l’autre. On se pose honnêtement la question, on lève la tête du quotidien. Ça remue bien des affaires, ça n’est pas toujours tout rose, mais c’est ô combien salutaire. Et puis ça unit les gens, nos familles et amis. C’est une occasion de retrouver autour d’une célébration de l’amour des personnes proches ou qui gagnent à se rapprocher. C’est enfin une promesse de tenir bon, dans un monde sans cesse en mouvement, une vie de stress, un quotidien d’associés en business comme en amour.

Et maintenant que nous nous sommes dit oui, beaux et heureux, maintenant que nous poursuivons sur une embarcation encore plus solide, mes mains se sont déliées on dirait. Maintenant je suis prête à raconter l’amour autour du monde, ces histoires qui marquent mon imaginaire et que je croise, vis et découvre comme voyageuse. Maintenant, le projet Love y Amor qui avait tant attendu prend enfin tout son sens. Je colporte avec joie et enthousiasme l’amour autour du monde.

février 14, 2020 — Hélène Lebon

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