Passion Plante (brune)

Par Marlène Lefebvre


Avoir la main verte.

Ou avoir le pouce vert.

C’est mon cas. Nan, c’était mon cas, mais cette période est désormais derrière moi, enracinée bien loin dans mon histoire.

Bien que la soupe à la boue, aux cailloux et fines herbes était probablement ma spécialité toute petite, avoir les mains dans la terre est restée une passion, et je ne parle pas forcément d’avoir de la terre incrustée sous les ongles durant des heures. Jardiner dehors avec le papa, acheter des plantes avec la maman, et faire des boutures de tout ce qui pouvait être vert, c’était quand même le fun. Désormais dans un appartement, sans jardin, dans un pays où il gèle approximativement onze mois sur douze, le jardinage, c’est à l’intérieur. Et pour le moment, ça me va. Je suis -derrière le dos de Jules- en train de faire de notre chez nous une jungle sans nom. Enfin, ça, c’est ce que j’aimerais, mais disons que la verdure n’est pas vraiment coopérative ici.

Les cactus, dont tous disaient: “tu vas voir, ça pousse tout seul, c’est génial.” Ahah, laissez-moi rire. Trop arrosé, terre sèche comme de la roche, cactus ramollo... J’ai quand même tenté les boutures, dans l’eau, sans eau, en terre, pas d’terre... Rien à faire. J’avais des racines, puis plus rien.

Alors à un moment, j’ai voulu me rabattre sur les fleurs séchées, c’est toujours ça, mais Jules a dit non. Alors, on va pas abuser, et respecter le non (même si entre nous, des fois, je pousse en en plaçant une par-ci, une par-là...)

Ici, vous ne trouverez pas de bons conseils, car je n’en ai pas. Ou du moins même si je les applique, y’a rien à faire, mes feuilles vertes se retrouvent craquantes, bien dorées (vous l’aurez compris, on dirait des chips, yummy) et tombantes.

Je vais juste vous raconter l’histoire de mes plantes: pourquoi je les aime, pourquoi elles me font du bien, et je vais même vous les montrer afin que tous les rageux voient que je ne bousille pas tout sur mon passage (hum, hum... Évidemment, ça, c’est la partie cachée que vous ne verrez jamais.)

Je vous vois venir, ceux qui disent d’un ton moqueur que, bientôt, je pourrais leur faire du guacamole. Là n’est pas mon intention (enfin... Le guacamole non, les marchés le dimanche, oui!). Essayez donc!

  • Moi, voir des racines arriver, des feuilles naître, de nouvelles tiges, de belles couleurs... Ben, j’aime ça. Chacun son truc: certains aimeront le yoga, d’autres voir des avions dans le ciel ou d’autres faire des mots croisés.
  • Moi, m’occuper de mes petites plantes d’amour, ça me détend. Arroser, rempoter, couper, toucher, sentir, se salir les mains. Je n’irais pas dire que je pourrais les protéger comme mes bébés, me les faire tatouer sur les mollets ou encore les dessiner (OK, ça, je le fais), mais c’est vrai qu’elles me font du bien.
  • Moi, elles me déstressent et ça booste ma propre estime quand je vois une nouvelle née (allez, on va droit dans le cul-cul, là).
  • Moi, elles ont un effet thérapeutique: certains parlent de zoothérapie, ou de lecturothérapie (?) , ou etc… Moi, je sème (j’essaie) le vert, ça me détend, et pendant ce temps-là, je suis comme dans un petit cocon tranquillou, ou comme dirait une grande chanteuse française, “je suis dans ma bulle”. (t’as la réf’ ? )
  • Moi, elles renouent avec mon moi profond et mes ongles pleins de terre de quand j’étais jadis jeune.
  • Moi, j’aime ça.

Puis, Jules, si tu t’y intéressais un peu plus, tu saurais que selon le Feng Shui (quoi? Tu sais pas ce que c’est?), les plantes peuvent favoriser l’harmonie au sein du logement, la santé, la richesse, l’inspiration, la créativité… selon où tu les places dans ton intérieur.

Alors, on dit quoi MONSIEUR-Arrête-de-nous-envahir-avec-tes-plantes ?

mai 27, 2020 — Marlène Lefebvre

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