C’est la saison du Comfort Food; à vos fourneaux!

Par Isabelle Millaire


L’hiver, c’est la saison parfaite pour cuisiner! Surtout un hiver comme celui qui sévit présentement: pluie en janvier (ark) et grésil qui rend les bonhommes de neige et autres constructions neigeuses impossibles (re-ark). Pour contrer la mocheté de cette saison froide, les plats mijotés qui embaument la maison sont une bonne solution. Aussi, quand le froid est trop intense pour mettre le bout du pompon de la tuque dehors, la chaleur du four est tellement agréable et réconfortante! Ça donne juste envie d’étirer les repas et d’essayer de nouvelles recettes.

Malheureusement, je ne suis pas une excellente cuisinière; je me débrouille, sans plus… et encore faut-il que j’aie une recette à suivre! Je veux dire par là que je ne suis pas de celles qui sont capables d’improviser un repas du début à la fin. Je peux modifier légèrement une recette, mais élaborer ne serait-ce qu’une sauce ou une vinaigrette à partir de ma seule petite tête et en goûtant de temps en temps, très peu pour moi!

Ma défunte grand-mère maternelle avait écrit un livre de recettes alors qu’elle était présidente du Cercle des fermières de Ferme-Neuve. Des recettes familiales, généreuses et nécessitant des aliments faciles à trouver (et qu’on a généralement déjà sous la main… ou dans une épicerie pas trop loin!). Sauce à spaghetti, pâté chinois, chili, pouding chômeur, pouding au pain, carrés aux dattes: des classiques. Question d’hérédité sûrement, c’est en popotant cette bouffe traditionnelle que je me sens le plus dans mon élément.

Je pense qu’on peut affirmer sans peur de se tromper qu’il y a autant de type de sauces à spag qu’il y a de type de personnalités! Piquante, douce, un peu sucrée, pleine de légumes, avec boulettes de viande, au tofu, avec des noix d’acajou, à la mijoteuse, au four… Name it! Après en avoir essayé plusieurs, j’ai opté pour celle de Jehanne Benoît, dont mon papa m’a offert le livre il y a quelques noëls «pour que je sache qu’il y avait des recettes avant Ricardo!» Car, oui, Ricardo est mon mentor culinaire. Et n’en déplaise à mon papa, Jehanne Benoît, même si j’aime bien sa sauce à spaghetti (que j’ai légèrement modifiée: exit le céleri et bonjour soupe de tomate!) n’a pas réussi à détrôner mon Ricardo.

Pour moi, cuisiner est aussi un moment un peu zen, qui me permet de faire quelque chose et de me concentrer sur ce «faire»-là. Mes idées n’ont pas le choix de ralentir leur course car je suis totalement occupée à réaliser une tâche précise. J’ai un but à atteindre et je mets tout en œuvre pour y parvenir. Le reste peut attendre! Et je pense que cette plénitude de cuisinière est perceptible pour mes enfants, car souvent quand ils me voient couper des légumes ou mélanger des ingrédients, ils me demandent s’ils peuvent m’aider. J’avoue refuser souvent leur aide car j’ai peur qu’ils ne se blessent. Mais j’essaie de me parler et de les impliquer de plus en plus. Par exemple, mon grand Lou est capable d’éplucher des carottes et des concombres et ma Mimone taille les champignons avec passion!

 

Sur la photo: Mimone et son couteau en bois: belle invention pour éviter les coupures 😊
(Photo © Eric Courchesne)

Les enfants (pas juste les miens, là!), aiment nous aider. C’est valorisant pour eux de voir qu’ils ont contribué à notre souper. Et ça les rend plus aventureux, culinairement parlant, s’ils ont participé à la création d’un plat. Et si moi, je suis fière quand ma famille ou mes invités me félicitent pour une recette, imaginez la fierté que mes cocos doivent ressentir d’avoir mis la main à la pâte?!

Et puis, selon Ricardo, il est important que les jeunes apprennent les bases de la cuisine, ne serait-ce que pour se débrouiller quand ils seront seuls en appart. Et si Ricardo le dit, c’est que ça doit être vrai 😉

janvier 17, 2020 — Isabelle Millaire

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