Le kickboxing : une activité de couple à découvrir

Par Isabelle Millaire

Il y a environ trois ans, mon homme est arrivé avec cette idée saugrenue: «Isa, j’aimerais ça qu’on essaie le kickboxing ensemble.». OK… Mon homme venait de faire de gros changements dans sa vie: bye-bye alcool et cigarette. Je savais donc que le goût de (re)prendre sa santé en main était là. Sur le coup, j’ai été bien sûr étonnée, mais touchée aussi qu’il pense à moi comme partenaire de frappe. Prise de court par cette demande, j’ai accepté de faire un cours d’essai avec lui. J’avoue y avoir été un peu à reculons. Je n’avais pas d’attente. En fait, si: j’étais persuadée que je dirais «merci, mais non merci!» à la fin de notre premier cours. Mais l’inattendu s'est produit: j’ai adoré «kicker»!

Et plus en encore: j’ai adoré «kicker» mon homme! Parce qu’il ne s’agissait pas uniquement de donner des jabs et des directs dans le vide; non, on se «bat» l’un contre l’autre. - Vous comprendrez que les guillemets me servent ici à souligner le côté non violent et amusant de la chose!

Ainsi, en sortant du cours, j’ai illico commandé mes gants de boxe rose!

kickboxing gants roses

Deux fois par semaine, avant la pandémie, nous avions rendez-vous avec M. John, notre sympathique et tellement flexible prof roux pour apprendre à donner des coups et à les esquiver. Notre progression a été, pour moi, des plus impressionnantes; de ceinture blanche nous sommes devenus ceinture orange… juste avant que tout ferme pour cause de la %#*&@ Covid.

Karaté sportif, là où nous suivons nos cours de kickboxing mon homme et moi, a, comme bien des gym et studios de yoga, proposé des cours en ligne. Mais pour m’entraîner, il me faut l’effet de groupe. Il me faut le prof qui me corrige live. Il me faut les autres autour de moi pour me pousser, me dire: «Encore un peu; t’es capable!» car les gens du kickboxing sont devenus ma gang, toute ceinture confondue. Ma gang de kick m’encourage et me motive. Me pousse à me dépasser. Oui, des fous rires et gouttes de sueur; ça crée des liens rapidement!

kickboxing gants roses

Donc, subitement, tout a été mis sur pause.

Plus rien pendant des mois.

Patates de sofa nous sommes devenus.

Et puis, il y a deux semaines, la bonne nouvelle tombe: nous pouvons recommencer la pratique du kickboxing dans le dojo aseptisé.

C’est avec une joie réelle que j’ai revu M. John, même si les moindres mouvements qu’il me faisait faire était une torture! En plus d’un an d’absence, le corps s’ankylose… mais paraît qu’il récupère vite ses réflexes… Je vous dirai si c’est vrai dans quelques cours!

kickboxing gants roses

Mon homme et moi, en compagnie de M. John, lors de notre première graduation.

Le kickboxing est un défouloir. Une mauvaise journée au boulot: jab, jab, crochet! Et voilà la mésentente oubliée. Des cocos toujours au bord d’une crise de larmes : une traversée de salle de coups de pied côté et voilà le cerveau concentré sur la technique.

J’apprécie grandement ces moments intenses partagés avec mon homme. Ça nous fait décrocher du quotidien.

Même s’il m’arrive parfois avant le cours de kick de penser que je suis trop fatiguée pour y aller ou que j’ai trop de choses à faire, je ne suis jamais déçue d’y être allée. Toujours, je reviens épuisée avec cette agréable sensation d’avoir donné mon maximum.

juillet 21, 2021 — Isabelle Millaire

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