Samedis Netflix - Somebody Feed Phil - Lebon Trait d'union

Par Cheryl Coello

Si je pouvais définir la série Somebody Feed Phil en un seul mot, ce serait “touchante”. Pas dans le sens dramatique, mais dans un sens très spirituel. Ma première impression n’est pourtant pas du tout allé dans ce sens là, bien au contraire! Alors que je découvrais la présentation du premier chapitre de la première saison, je me disais : « Mais qu’est-ce que c’est que ça?! Quelle mauvaise recommandation d’Hélène, c’est M. Bean qui va déjeuner ». Qu’on se le dise, je déteste M. Bean. Mais quelques minutes plus tard, j’étais déjà ensorcelée par le charme de Philip Rosenthal, qui est déjà assez connu comme auteur et producteur de télévision aux États-Unis et passe maintenant devant les caméras. Et il le fait pour nous montrer son parcours qui selon moi, tient plus spirituel que du gastronomique. Cette série est la vraie Everybody Loves Phil.

 

L’homme qui connecte la bouche avec le coeur

Et cet homme, qui mange toutes les 5 minutes dans tous les épisodes, semble être plongé dans une aventure culinaire frénétique autour du monde ! Mais rapidement, le spectateur se retrouve dans un parcours existentiel vers ce qui nous unit aux personnes de toutes les parties du monde en tant qu’êtres humains. Phil réussi à trouver des endroits secrets des villes qu’il explore, mais aussi des personnes, des endroits intimes et il finit toujours par vivre et partager un moment émouvant autour d’une table, avec des mets et beaucoup d’amour, avec des personnes de tous les âges et de cultures bien différentes. Le sens de l’humour de Phil est rafraîchissant et spontané, il nous fait rire constamment et sans effort. La production est formidable et les erreurs sont exploitées comme des bloopers qui donnent un plus d’humour. On ne s’ennuie pas en regardant cette émission qui prend la vie et les aléas sans prétention.

L’homme ne vit pas seulement de pain

Ne pensez pas pour autant que Phil passe son temps de table en table partout dans le monde. Cette série est une mine de belles surprises! Danser le tango, se lancer dans la pêche artisanale, aller au marché “flottant”, faire du cheval ou un tour de montagnes russes sont quelques-unes des expériences qui rapprochent Phil des cultures qu’il visite. Il teste tout et s’y lance sans retenue, avec l’idée de découvrir tout ce qui se cache à l’oeil du touriste moyen. On peut dire que Phil est un « lucky bastard », et comme dans un geste d’acceptation et d’autodérision, c’est d’ailleurs comme ça qu’il a baptisé sa compagnie de production! Sa gang et lui se sont baladés jusqu’en juillet 2018, mais autant vous le dire, vous aussi vous allez attendre la troisième saison. Allez, Netflix ! Sois sympa et renvoie Phil sur les routes et aux tables du monde!

Avec cette série, préparez votre tête mais aussi votre coeur pour vous plonger dans des villes particulièrement intéressantes comme Saigon, Lisbonne ou encore sur les chemins du Mexique, pour leur première saison. La deuxième saison vous amène à Buenos Aires, Cape Town ou encore New York, d’autres villes qui, méritent aussi d’être visitées. Je préfère vous prévenir, vous allez sûrement vouloir sortir immédiatement votre valise, et partir vous plonger vous aussi dans d’autres cultures, essayer des plats uniques et expérimenter cette connexion humaine, pleine de magie et de tendresse. Ce que j’aime des docu séries comme celle-ci, c’est que nous savons que tout cela est encore possible!

En-tête: Dans un de mes épisodes préférés, Phil Rosenthal partage la table avec une famille qui l’ouvre les portes de leur maison et leur coeurs. ©Everett Collection

novembre 24, 2019 — Cheryl Coello

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