Les magazines créatifs à (s')offrir

Par Marlène Lefebvre

Être inspirée par la nature, des recettes, ses proches, les musées… C’est le fun, mais quand même pas mal propre à chacun. Ben oui, tous les goûts sont dans la nature, et c’est bien correct. Dans cet article, je vais essayer de vous partager une (enfin plusieurs) de mes sources d’inspiration créatrice: les magazines.

À savoir, je ne suis abonnée à aucun de ces magazines. Pourquoi? Parce que je les feuillette comme des bibles: un petit coup par-ci, puis un autre trois mois après. Dans un premier temps, la couverture me fait monter des étoiles jusqu’à la tête, puis ensuite, lors de l’ouverture, des bribes de pages m'intéressent, plus ou moins à l’instant présent. Je n’ai jamais lu aucun de ces magazines de A à Z en regardant tout d’un coup. Pour moi, c’est comme si j’achetais une belle palette de peintures; je les essaie rapido pour voir leur pigmentation peut-être, puis je ressortirai la palette ensuite, plus tard, lorsque j’en ressentirai le besoin. Mais jamais je ne ferai un dessin ou toile dès l’achat de cette palette, avec uniquement les couleurs de cette palette. DO U UNDERSTAND ME? I hope.

Bref. Voici mon top 3 de jolis magazines inspirants, à offrir ou à s’offrir. Pas d’ordre de préférence ici, je les aime tous d’amour.

 

1. Flow

Celui-ci, c’était un prêt (à la base parce que, finalement, le magazine et moi-même nous sommes bien entendus, et nous avons emménagé ensemble). La couverture m’avait fait de l’oeil instantanément: fond rose fushia et illustration de vieux camping-car sous palmier. Un truc à la californienne. J’ai tout de suite adoré la place que le dessin prenait: pas trop d’écriture qui venait biaiser les jolies lignes, un joli «FLOW» doux et rondelé en haut et, aussi, un bel autocollant «en cadeau, stickers + livret». Mais ça, pas de chance, c’était déjà dans les mains de la première propriétaire!

 

En ouvrant, pas de déception: des dessins, des photos, des jolies polices, de belles mises en pages… tout était bien pensé. Alors j’ai feuilleté, observé… puis je suis ensuite passée à la phase découpage, collage et autres tortures pour les pauvres pages pour, en plus, en faire des trucs «laids au boutte». M’enfin, on s’essaie.

Les jours et les semaines sont passés, et mon amour pour Flow était toujours bien présent. Alors, je suis allée chercher celui qui venait de sortir chez le marchand de journaux pour finalement me prendre un vent, puis deux… et me rendre compte que ce petit père n’était pas si facile à trouver. En plus, autant il existe un Flow France, un Flow Pays-Bas, un Flow Allemagne, un Flow-... Le Flow-Canada, lui, n’existe pas. J’espère que, lorsqu’il verra le jour, il viendra sonner à ma porte, tel mon Roméo. OK, je déraille.

J’ai donc découvert ce magazine il y a un peu plus d’un an. J’en ai trois en ma possession. Entre feuilles à couper et assembler tel un puzzle pour en faire un méga poster, apprendre à dessiner des plantes, des interviews de personnes inspirantes, de jolies photos, des illustrations toutes aussi colorées et abouties les unes que les autres… Pour le dernier en date que j’ai acheté, dans une petite librairie de Montréal, la couverture m’a de nouveau fait de l’oeil. Pour tout vous dire, je l’ai acheté il y a une bonne semaine, et je ne l’ai qu’à peine feuilleté, mis à part avant l’achat. Aujourd’hui, il trône sur mon bureau, il m’attend et me regarde droit dans les yeux tous les jours en me suppliant de prendre du temps pour lui mais, tous les jours, je lui réponds tendrement que je l'ouvrirai quand j’aurai du temps, quand j’aurai terminé mon livre de chevet, et quand il fera beau, frais et que j'aurai un thé aux fruits rouges à la main. Oui, on peut dire que je veux cocooner avec mes pages.

Lorsque je n’ai pas le magazine sous le nez, je me balade sur les différents Instagram des différents pays cités plus haut: toujours une belle harmonie et de sublimes découvertes. Alors je conseille x100 ces beaux ouvrages remplis de lumière et de bonne humeur; c’est certain qu’ils vous plairont si vous avez un peu de créativité à l’intérieur.

 

Flow,13,99$.

 

2. Dinette

Pour moi, une dînette, c’est une reproduction de cuisine pour enfant, comme un jouet afin d’imiter papa et maman derrière les fourneaux. Pour Hélène (la nôtre, celle de Lebon Trait d’union!), la dînette, c’est ce dont elle a besoin pour se sentir bien, partout où le vent la porte, partout où elle pourra découvrir de nouvelles saveurs avec ses petits couverts voyageurs. Une question de bouffe alors dans les deux cas.

Découvert dans un premier temps dans diverses boutiques, puis sur les réseaux sociaux, j’ai vraiment tout de suite aimé l’univers du joli couple québecois que forment Hélène (la leur!) et Mathieu. Des photos toutes aussi somptueuses les unes que les autres, des voyages à couper le souffle, des recettes qui font gargouiller mon ventre instantanément, une belle équipe de collaborateurs… Tout est méticuleusement choisi pour faire évader son esprit.

Lorsque vous aurez Dinette dans les mains (déjà, ce nom de magazine, c’est bingo), vous aurez un combo de couleurs, de lumières, de textures devant les yeux, une bonne odeur de papier dans les narines, un grain mat qui saura chatouiller vos doigts, des photos culinaires qui vous mettront l’eau à la bouche et un son un peu sourd qui siffle un papier épais de qualité. Ce que j’aime quand j’ouvre ce magazine, c’est les flashs qui me viennent à la tête: je n’ai jamais vu ces photos éditées, mais j’ai pu découvrir des bribes de voyages, de photoshoot, ou des moments de vie presque quotidiens sur l’instagram de Dinette lors de la création de ces images.

Mathieu se charge d’une bonne partie des photos (il n’est pas seul, une belle équipe de créatifs travaillent main dans la main pour créer un beau contenu), et Hélène s’occupe du design de ce petit bijou. À l’époque, ce n’était pas leur travail, mais disons plus une passion. Je n’arrivais pas à penser comment c’était possible de lier travail, vie de famille et un magazine aussi complet. Je ne sais pas si c’est toujours le cas, mais dans tous les cas, c’est toujours réfléchi, aucun hasard, tout est pensé, mais surtout, bien pensé.

Depuis peu, il y a deux magazines par an (il y en avait plus dans le passé), et il y a de la poudre d’étoiles dans des produits «à côté», comme on peut le découvrir sur leur plateforme Dinette: des calendriers aux illustrations/designs bien trop cute que je mettrais sur les murs de mon bureau, des cahiers de notes que je garderais probablement comme une pièce décorative, des tuques et casquettes colorées qui donneront du fun à n’importe qui qui en aurait besoin, et, cerise sur le gâteau. Mon fav’? Les grandes affiches imprimées à Montréal des photos de Dinette. Les paysages sont vraiment fous: Mont Saint-Michel (qui est normand, on est tous d’accord, n’est-ce pas?) vu du ciel, plage aux allures de peinture, horizons symétriques... Tout est à couper souffle, de vraies œuvres d’art. En édition limitée.

 

Dinette, prix fixe de 17$.

 

3. Frankie

Frankie, c’est un peu mon Flow tout droit venu d’Australie. Il est tout aussi beau, tout aussi coloré et tout aussi rempli de bonnes vibes. Histoires de vie, DIY, bouffe, design, art, mode... Découvert sur Pinterest. Rien que «Pinterest», on sait déjà que le magazine à du potentiel beauté non? Pour moi, c’est le cas!

Les illustrations qui habillent la couverture m’interpellent à chaque fois. La dernière en date qui m’a marquée, celle du numéro 96, l’avant-avant dernier. Un pattern au fond jaune moutarde vieillot orné de fleurs aux allures des années 70. Le papier peint de mamie revient à la mode. À vrai dire, l’avant dernier, j’ai beaucoup aimé aussi. Un design futuriste, un peu à l’Ectomorphe ou à la Rito ou même doux mélange de Niki de Saint Phalle et Kandinsky je trouve .

Alors, oui, comme vous l’aurez compris, la couverture, c’est ce qui me branche le plus. Je suis un peu comme face à ces applications de rencontre quand je suis chez mon marchand de journaux: je swipe ou je match, juste avec l’image qui se trouve devant mes yeux! Bref.

Ce que j’aime avec Frankie, c’est qu’il m’inspire beaucoup et me donne des idées, comme une petite visite en galerie. En parcourant le site internet, je pourrais tout autant me laisser tenter par l’abonnement au magazine, mais aussi par des fonds d’écran qui collent vraiment à mon style, ou calendriers en papier, agendas ou encore le DIY de «comment faire une barrette en argile» (si seulement j’avais eu des cheveux), ou celui pour savoir faire une guirlande de ballons (ouais, moi, j’aime ca). Enfin voilà. Je ne dis pas que je vais faire une guirlande de ballons, mais disons que les photos ou couleurs m’inspirent. Voilà.

Dernière petite note. Dis, Frankie, tu voudrais pas faire un effort pour moi (je sais que je ne suis pas seule, mais je prends ce poids sur mes épaules) et t’essayer au français (même québécois si tu préfères)? Non, parce que mon franglais à quand même ses limites des fois… Mais t’sais, j’t’aime ben quand même.

 

Frankie, prix différent selon les numéros.

 

À tous les créatifs et les «faut que je fasse quelque chose pendant le confinement», je vous conseille donc ces trois magazines qui sauront remplir votre esprit, vos mains et sûrement vos journées!

novembre 20, 2020 — Marlène Lefebvre

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