
Poésie, jour 27, mois 2
Par Hélène Lebon
Je boude le froid, la pluie, la neige.
Je boude comme si mes bougonnements
étaient propitiatoires.
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Le thé que je fouette
Décrispe l’inertie
Des rencontres latentes mais
Interdites, étouffées dans
La nostalgie ubuesque
d’un siècle dans la vingtaine.
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La fenêtre noire du
petit matin est encore
à me promettre des cieux roses
qui ne viennent pas.
Lever menteur, jour trompeur,
je vous estompe de rire et de fracas.
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Entre les livres
Égarés, ma jeunesse évanouie
S’intitule à reculons
Au grand bal des confinés.
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La goutte sur la vitre
bouscule dans sa chute
les flocons brillants
d'un hiver hypocrite.
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Au café des délires
Il n’est pas resté de délices
Quand les roses ensevelies
Ont tu la joie des jours
Passés. Mamie m’entends-tu?
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L'eau comme une fontaine
Offre des feuilles de joie à qui aime l’amer.
Attends un peu, bois-en comme tu veux,
Elles sont toutes à toi.