Recettes festives – tarte au sucre - Lebon Trait d'union

Par Isabelle Millaire

Nancy qui fait la pâte à tarte

 

Le temps des Fêtes et ses repas copieux.

Le temps des Fêtes et la tourtière de mamie.

Le temps des Fêtes et les patates pilées gourmandes (avec du fromage en crotte) de tonton.

Les jolis centres de table de matante.

Les enfants, le nez collé à la fenêtre, qui guettent l’arrivée des invités.

Les bras plein de manteaux.

Les bisous sur les joues.

Les enfants qui trépignent de joie et d’impatience devant la pile de cadeaux qui ne cessent de grossir au fur et à mesure que les invités arrivent…

Ah, le joyeux temps des Fêtes!

Bon, vous l’aurez compris, ce n’est pas comme ça que ça s’est passé cette année.

Pas tout à fait.

Des classiques toutefois demeurent:

Les lutins coquins étaient au rendez-vous encore cette année et ont égayé les matins des cocos qui découvraient les tours pendables qu’ils avaient fait pendant la nuit.

Il y a eu des cadeaux sous le sapin; livrés par la poste ou arrivés comme par magie…

Le sapin, les décorations, le fudge, le sucre à la crème… Ah non, c’est vrai, mon sucre à la crème, il a cramé. Pourtant, je faisais la recette «inratable», au micro-ondes, envoyée par une ancienne collègue… Qu’on se le dise: du sucre à la crème qui brûle, ça pue.

Les recettes traditionnelles, j’adore les manger, mais c’est pas vraiment ma tasse de thé côté «fabrication». Dinde trop sèche. Sauce grumeleuse. Bûche qui ne s’enroule pas et qui casse.

Au fil des années, j’ai réalisé de beaux fail!

Aussi, pour avoir un repas digne des réjouissances de fin d’année, j’ai pris l’habitude de mettre mes invités à contribution pour que le repas du réveillon soit succulent.

Mon père, papi, est du genre plutôt difficile et ne jure souvent que par les desserts que lui faisait sa maman… Parmi ses desserts préférés: la tarte au sucre. Ce goût est héréditaire, je crois bien! Je me souviens, adolescente, qu’on a tenté, plusieurs fins de semaine de suite, des recettes de tarte au sucre que mon père glanait ça et là… Mon Dieu que je garde des souvenirs gustatifs… comment dire? Douteux? Dégueu?! Le pire essai: une tarte supposément au sucre qui était davantage une tarte à la fécule de maïs! Suite à ce cuisant énième échec, nous avons renoncé, mon paternel et moi, à cuisiner une tarte au sucre.

 

 

Cette année, j’ai réussi mon premier pain… Alors, peut-être que je vais enfin réussir une recette de tarte au sucre? Surtout que la gentille maman d’une amie de Mimone, Nancy, m’a donné une recette «super facile, tu peux pas la rater!»

 

 

Nancy est une super cuisinière. L’été, avec un brûleur à l’extérieur, elle prépare des litres et des litres de sauce tomate. Elle a des poules dans sa cour pour avoir des œufs frais. Un grand jardin qui, contrairement au mien, est bien entretenu et donne les légumes qu’il est censé donner. Mystère encore plus grand pour moi: Nancy est toujours bien mise. Quand on se croisait à l’école des cocottes pour aller chercher notre progéniture, elle était bien coiffée. Bien maquillée. Toujours souriante. Je ne compte plus les fois où ma Mimone m’a dit: «Elle est belle, Nancy. On a envie de toucher sa joue tellement elle a l’air douce.» Et en revenant d’une journée chez son amie: «Maman, tu devrais demander à Nancy la recette de sa soupe; elle était troooop bonne! Et elle a fait un gâteau aux carottes. D’habitude, j’aime pas ça, mais le sien, il est dé-li-cieux!» Oui, Nancy est ce genre de maman qui pourrait donner des complexes aux autres. Mais sa gentillesse et sa générosité font qu'on ne peut que l’aimer. Donc, voilà, Nancy m’a donné sa recette de tarte au sucre.

 

 

Mon premier essai… bouetteux. Le goût est excellent, mais la texture…

 

 

Notre déduction, à Nancy et à moi: il faut utiliser une assiette d’aluminium ou alors ajuster le temps de cuisson.

Je vais réessayer cette recette de tarte au sucre pendant mes vacances des Fêtes. De même que je vais tenter de nouveau ma chance avec le sucre à la crème. Je suis tenace. Si je réussis, promis, je vous montre le résultat!

décembre 31, 2020 — Isabelle Millaire

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